Témoignage d'Alexandra : une maman haut potentiel en reconversion

Voici le témoignage d'Alexandra, qui a un profil atypique. En effet, elle a été évaluée "Haut Potentiel" sur le tard et pratique l'instruction en famille avec son fils. Après une longue carrière dans les assurances, cette maman a décidé de se reconvertir dans la rédaction web après un burn-out. Comment a-t-elle découvert ce métier ? Que lui a apporté ma formation et que devient-elle aujourd'hui ? Toutes les réponses sont dans ce nouveau témoignage !

1. Bonjour Alexandra, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Alexandra Pimont. J’ai 41 ans (42 en mars). Je suis en couple depuis 19 ans et j’ai un fils qui va avoir 14 ans en mai. Je vis à Pessac en Gironde, depuis 2016. Ce fut le début de ma nouvelle vie. Auparavant, j’habitais à Chartres en Eure et Loir. Je suis un peu atypique car je suis une personne à haut potentiel (identifiée comme telle à 40 ans !) et je pratique l’instruction en famille depuis novembre 2016. C’est pourquoi, je me sens souvent à contre-courant par rapport aux autres, mais cela ne me gêne plus (ou du moins la plupart du temps).

maman haut potentiel

2. Quelle était ta situation professionnelle avant d’entamer la formation ?

J’ai travaillé durant 15 ans au sein d’une compagnie d’assurances. Mes responsabilités ont évolué au fil du temps. Tout d’abord, j’ai commencé comme employée puis j’ai eu un poste de technicienne et durant les 2 dernières années, j’étais cadre (j’ai encadré une équipe de 12 personnes pour la partie technique). J’ai vécu de bons moments avec des projets sympas (participation à diverses présentations, mise en place de process et d’outils, accompagnement des collègues) mais également des mauvais.

En effet, ma société initiale a fusionné avec une autre compagnie et à partir de ce moment-là, je n’ai plus adhéré à la politique de l’entreprise. Je n’étais plus alignée mais je suis restée car ce n’est pas facile de sortir de sa zone de confort (je ne trouve pas cette expression adéquate car il s’agissait plutôt d’une zone inconfortable !). De plus, mes compétences ont été rarement reconnues à leur juste valeur même si j’étais considérée régulièrement comme un élément moteur performant. Beaucoup de belles paroles mais les actions concrètes étaient très rares. Les deux dernières années ont été intéressantes, mais épuisantes.

Effectivement, la charge de travail était répartie sur 2 personnes avant ma prise de fonction. J’ai alerté ma hiérarchie à plusieurs reprises car c’était très difficile de mener à bien mes missions (je déteste bâcler mon travail) et cela créait des tensions au sein de l’équipe (pas assez disponible pour les accompagner). La réponse que j’ai souvent entendue était : « nous sommes pleinement satisfaits de ton travail ; tu es dans la sur-qualité ! ». Toutefois, en février 2016, mon corps, qui m’envoyait des signes depuis plusieurs mois, a dit stop ! J’ai mis du temps à reconnaître qu’il s’agissait d’un burn-out.

Au début, je parlais d’un simple surmenage qui allait rapidement rentrer dans l’ordre. Mais ce ne fut pas le cas. J’avais besoin d’un grand changement pour me reconstruire. D’où ce virage à 90 °c avec notre changement de région durant l’été 2016. Envoyer ma lettre de démission fut un grand soulagement car j’ai pu mettre un terme à des années où j’étais finalement sur le mauvais chemin. Pour me remplacer, ils ont remis 2 personnes !

Dès septembre 2016, j’avais en tête de créer une micro-entreprise car je ne souhaitais plus subir une hiérarchie et je voulais travailler pour moi. Toutefois, j’ai mis ce projet entre parenthèse car mon fils a eu besoin de moi et en novembre 2016, nous avons effectué un autre virage à 90°c en nous lançant dans l’instruction en famille. À cette époque, je n’étais pas en capacité de mener à bien la création d’une entreprise et l’IEF. Il a fallu attendre début 2020 pour que je m’en sente capable. Eh oui, le burn-out est un mal invisible mais il faut beaucoup de temps pour se reconstruire. D’ailleurs, je pense que l’on ne s’en remet pas totalement mais on apprend à vivre avec et le côté positif c’est que l’on connaît davantage ses limites et on a appris à s’écouter.

3. Comment as-tu découvert le métier de rédacteur web, puis la formation ? Quel a été ton cheminement ?

En 2017, j’ai découvert le métier de rédacteur web grâce à des articles sur le sujet. Mais, je bloquais car je ne savais pas comment m’y prendre pour écrire selon les règles du web. En 2018, je suis tombée sur la formation de Lucie Rondelet mais je la trouvais un peu chère et je ne me sentais pas totalement en phase avec la personnalité de cette dernière. J’ai tenté d’obtenir une formation payée en partie par Pôle Emploi mais cela a été refusé.

À ce moment- là, je n’ai pas persévéré davantage car je manquais cruellement de confiance en moi et je consacrais mon énergie à l’instruction en famille. Toutefois, l’idée est toujours restée dans un coin de ma tête et j’étais convaincue que ce métier pouvait me correspondre. J’ai laissé faire le temps et lors d’échange sur des groupes IEF, tu as évoqué ton métier et surtout ta formation. Donc, fin 2019, j’ai de nouveau réfléchi à la possibilité d’exercer ce métier. En effet, ta formation était abordable et ta façon d’être me correspondait davantage.

4. Pourquoi as-tu pris la décision de te lancer dans la formation, dans ce changement de voie professionnelle ? Quelles ont été tes motivations ?

J’ai pris la décision de me lancer dans la formation après avoir fait un travail d’introspection sur moi. En effet, l’automne dernier (toujours dans l’optique de mieux maitriser les séquelles du burn- out), j’ai été amenée à chercher des réponses à certaines questions. J’ai commencé par passer le test WAIS afin de savoir si j’étais folle (je sais c’est un peu exagéré !) ou si j’avais juste un fonctionnement différent. Il a confirmé ma « zébritude » et m’a permis de lever des barrières. C’est pourquoi, j’ai décidé qu’il était temps de me faire confiance (bon ça ne fonctionne pas tous les jours, mon diablotin (nom que je donne au syndrome de l’imposteur) m’ennuie régulièrement. J’ai, également, pris le temps de réfléchir à mes besoins. Et pour mon travail, il est évident que j’ai besoin de liberté, d’autonomie et de créativité.

Le métier de rédacteur web freelance est vraiment apparu comme une évidence car je peux l’exercer n’importe où, n’importe quand sans avoir un chef en permanence sur mon dos (j’ai bien conscience que les clients ne sont pas toujours top, mais on n’est pas obligé de poursuivre la collaboration à la fin de la mission). Pour le côté créatif, j’ai commencé à réaliser mon blog. Et surtout, j’aime écrire… C’est un minimum pour ce métier ! Pour finir, notre rencontre virtuelle a fini par me convaincre de me lancer. En effet, tu proposais un encadrement de qualité et surtout sans pression. Et je me suis sentie à l’aise avec toi dès nos premiers échanges !

5. Pendant la formation, quelle a été ton organisation ? 

Pour la formation, je n’ai pas établi une réelle organisation. Je travaillais essentiellement en fin d’après-midi (de 16h à 18 h/18h30 environ) en semaine (pas forcément tous les jours). Je ne suis pas du matin et j’accompagnais mon fils pour son instruction avant de me consacrer à la formation. J’ai régulièrement travaillé le samedi car j’étais curieuse d’en savoir davantage. Je ne le prenais pas comme une contrainte, ça répondait juste à mon envie d’apprendre et d’acquérir de nouvelles compétences.

Durant la formation, j’ai eu la confirmation d’un point dont j’avais pris conscience grâce à l’IEF et à ma remise en question du fonctionnement de l’école. Quand on travaille avec plaisir et enthousiasme, notre énergie reste positive et nous bossons bien mieux (André Stern en parle mieux que moi).

6. Aujourd’hui, où en es-tu dans ta reconversion ? Dis-nous tout !

J’ai commencé la formation mi-janvier 2020 et je l’ai terminé fin avril 2020. J’ai créé ma micro-entreprise en avril 2020 (le 22 avril jour de ma fête, j’espère que ça me portera chance !). Tout s’est réalisé beaucoup plus vite que ce que je pensais. Ensuite, j’ai commencé la prospection en mai 2020, qui a abouti à 2 partenariats en juin. Je n’ai pas souhaité donner suite à certaines propositions. En effet, je les estimais proche de l’esclavagisme, du type écrire 6 à 8 articles de 400 mots minimum par jour à 7€/article. Je me suis inscrite sur Texbroker pour avoir un autre avis. Toutefois, je n’ai jamais rédigé de texte pour cette plateforme car les tarifs pratiqués ne me motivent pas du tout.

Depuis septembre 2020 :

  • J’ai travaillé avec 2 agences en one shot.
  • Je travaille pour Skribix. J’aime beaucoup l’esprit d’équipe qui y règne. Je gagne en expérience tout en bénéficiant d’une formation continue. Morgane Surlenet organise régulièrement des ateliers. J’ai un client direct et je travaille, également, sur des commandes groupées.
  • Quand j’ai un peu de temps, je me consacre à mon blog.
  • Je vais participer à ton projet de mise en relation « anciens élèves – clients » ?

Dans cette reconversion, je me suis donnée comme principe de mieux me respecter donc ne pas accepter tout et n’importe quoi et assumer pleinement qui je suis (plus de faux-self). Le but est d’être alignée et de garder mon enthousiasme. J’exerce ce travail tout en poursuivant l’IEF avec mon fils.

7. Si tu devais donner des conseils à quelqu’un qui hésite à se lancer dans la rédaction web, ce serait quoi ?

Le métier de rédacteur web pourrait-il combler mes besoins ? Pour cela, répondre aux questions suivantes :

  • Est-ce que j’aime vraiment écrire ? C’est l’ADN de ce métier.
  • Ma maitrise de la langue française est-elle suffisante ? En cas de réponse négative, il faut commencer par y remédier.
  • Travailler seul (pour les freelances) ne sera-t-il pas trop pesant ?
  • Suis-je prêt (pour les freelances) à ne pas avoir de stabilité financière ?

Ensuite, je conseille de suivre une formation pour apprendre les fondamentaux de ce métier. Il est possible de se former en autodidacte mais il me semble qu’un regard expérimenté soit plus pertinent. Si c’est OK avec tous ces points, alors il faut oser sortir de sa zone de confort. La vie est courte ! Et peu importe l’issue, il y aura du positif car vous aurez essayé. L’expression « Mieux vaut des remords que des regrets » a tout son sens !

Merci Alexandra pour ce témoignage enrichissant et plein de sincérité ! 

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